Gaëlle, la nouvelle serveuse (1)

Moi, c’est Gaëlle. Une je suis une jeune travestie, à peine 21 ans. J’ai le sentiment de vivre une double vie… L’une, avec ma famille et mes amis, et une autre où je suis Gaëlle. C’est généralement les week-end, quand je suis seule à mon logement d’étudiante, qu’elle s’exprime comme elle le souhaite.

D’ailleurs, il est déjà samedi matin ! Vite, je saute de mon lit, impatiente de pouvoir me préparer comme bon me semble. Tout commence avec le maquillage, bien sûr. Du fard à paupière noir et de l’eye liner, pour un regard de biche, puis du rouge à lèvre rouge foncé, presque bordeaux, pour éclaircir la couleur de ma peau. Me voilà toute pimpante ! Quand à la tenue, j’hésite… J’opte finalement pour des collants noirs décorés d’arabesques plus foncées, un ensemble shorty et soutif noirs à dentelles. Une jupe en tweed assez longue, qui part de ma taille jusqu’au dessus de mes genoux. Elle est grise, avec 4 boutons sur le ventre. Je l’adore ! Avec cette jupe, je m’habille d’une chemise blanche en mousseline rentrée dans la jupe. Un ras-du-cou noir, des boucles d’oreilles, et me voilà prête ! Je dois donner l’impression d’être une jeune fille toute sage et toute mignonne dans cette tenue… Si seulement les gens savaient ce que je faisais de mes samedis soirs, ils me verraient surement moins comme une sainte.

Une fois dehors, je décide de me balader un peu en ville. Faire les boutiques, boire un café, on verras bien ! Au départ, j’avais peur de sortir. Je me disais que tout le monde me remarquerait et c’est bien le cas, mais comme n’importe quelle belle jeune fille. Je pensais aussi me faire reconnaître par des connaissances qui auraient pu me croiser, mais au contraire ! Quand j’en croise, ils ne me reconnaissent même pas, et certains me racontent après coup leur rencontre avec « une belle femme qu’ils ont croisé dans la rue », sans même savoir qu’il s’agit de moi. Je n’ai donc aucune crainte et suis très alaise.
Arrivée sur la place, je rentre dans un des nombreux cafés à ma disposition. Une affiche attire mon attention : « Serveur/Serveuse recherch(é(e) ». Et bien ça alors ! Ça pourrait m’intéresser… Bien que je touche des bourses, on ne peut pas dire que je roule sur l’or, et ne serai-ce que travailler les samedis soirs me permettrait de me payer quelques jupes en plus… Je m’approche du comptoir et m’adresse au barman, intéressée par l’annonce.

« Eum… Bonjour »

Le barman, qui servait un client, se retourne sur moi :

« Qu’est-ce qu’il vous faut ? »

« Ah, euh non je voulais juste savoir, votre annonce pour une serveuse, elle est toujours d’actualité ? »

Il me regarde, et me répond avec dédain :

« Bah ouais… s’il elle est affichée, c’est qu’on en cherche non ? »

« Oui oui.. désolée… je suis intéressée par cette offre moi »

Le barman montre avec son pouce une porte au fond de la salle

« Faut voir avec le patron »

« Oh, très bien, merci ! »

Toute contente, je me dandine vers cette porte, avec écrit « Personnel » dessus, et toque à la porte. Un « Ouais » ferme me répond et m’invite donc à entrer. Il y a un homme, assez fort, mal rasé, qui m’observe, une cigarette au bec. Je m’adresse donc à lui :

« Bonjour… euh.. je venais pour l’annonce sur la vitre… »

« Ah ! Oui oui oui, entrez, allez-y ! »

Je m’installe face à lui, un peu intimidée. Je n’ai pas non plus eu beaucoup d’entretiens dans ma vie…

« Alors, vous voulez devenir serveuse ? On en cherche que pour les samedis soirs. C’est le rush de la semaine, il nous faut des bras. »

« C’est parfait pour moi, je suis étudiante en ville donc je peux venir aider tous les samedis soirs sans soucis »

Le patron m’observe quelques secondes, avec un regard que j’ai déjà lu dans les yeux de certains de mes amants. Un regard de faim, d’envie.

« Hum… Oui… et bien vous savez quoi, je vais vous laisser une chance. Vous allez essayer ce soir, et on verras si vous faites pas trop tomber de verres. Vous vous appelez ? »

« Gaëlle monsieur »

« Ok Gaëlle »

Soudain, il se lève et s’approche de moi. Il me saisit par les aisselles et me tire vers le haut, me mettant debout dos à lui. Je le sens passer ses mains sur ma taille, mes hanche, ma croupe.

« Il y a un tablier à mettre, Gaëlle. A vu de nez, il te faut du M. Je te mettrais ça dans les vestiaires, tu n’auras qu’à le mettre ce soir en arrivant. »

Je lui répond, toute rouge après avoir été tâtée de la sorte : « O..Oui oui.. d’accord »

« Bon allez, file, on se voit ce soir alors. Soit là pour 18h ! »

« Oui monsieur, merci encore… »

Je sort finalement du bureau du patron, le barman me regarde en rigolant un peu, sachant surement que le patron à la main baladeuse. Vivement ce soir ! Mon premier job en tant que fille… Si on met de côté mes divers amants qui me payent pour quelques faveurs.

Le soir venu, à 18h, j’arrive au bar. Il n’y a que le personnel de présent, 3 personnes : le patron, le barman et un autre serveur. Le bar ouvre dans une demi-heure, et après un rapide debriefing de la part du patron, nous allons aux vestiaires. A ma grande stupeur, il n’y a qu’un seul vestiaire commun et mixte. J’entre, tandis que les 2 garçons me regardent avec insistance. Tout deux ont un casier à eu, moi je trouve une chaise dans un coin avec un tas de linge dessus. J’att**** un tablier, que j’enfile rapidement par-dessus ma jupe et mon chemisier. Il est noir, avec des dentelles qui font le tour : deux rubans, attachés dans le dos sous forme d’un petit nœud, cintre ma taille. Je me noue une queue de cheval avec mes cheveux roux et sort enfin, espérant avoir à long terme mon casier et un vestiaires pour fille. Le patron m’attend devant la porte :

« Bon Gaëlle, bouge ton cul là, les clients arrivent »

Je sens une claque sur mes fesses, qui me fait sauter dans la salle dans un petit couinement. Les joues rouges de honte, je me dirige en terrasse et vois effectivement 2 hommes assis à une table. Je m’approche donc de mes premiers clients.

« Bonjour messieurs, je vous écoute… »

« Ouais, ramène nous 2 pintes ma jolie »

Sans répondre, je me retourne vers le comptoir pour leur faire leurs deux verres. Je sent que des réflexions du genre de Ma Jolie, je vais en recevoir un paquet avec tous ces branleurs en manque. Mais bon… c’est pas comme si j’aimais pas… Je reviens finalement avec les deux bières et les poses sur la table. L’un des deux garçons rigole un peu :

« Et… dis moi ma jolie, c’est quoi ton petit nom ? »

« …vous voulez payer par carte ou en liquide ? »

« Rhoo t’es pas drôle putain. Et du pourboire, tu en veux ? »

Je le regarde, un peu gênée

« Bah.. oui, normal »

Soudain, je le sens passer une main sur ma croupe. Il caresse mes hanches, ma jupes, mes petites fesses.

« Hummm..ouais… t’es mignonne toi… tiens att****… »

Il jette plusieurs pièces par terre, me regardant avec un air moqueur. Je m’accroupis donc, ridicule, ramasse les pièces et m’éloigne rapidement. Je compte la monnaie, et il n’y a même pas de pourboire. Quel fumier ! Le patron s’avance vers moi, me voyant compter les pièces.

« Alors, tu a du pourboire ? »

« Non monsieur »

« T’façon t’as pas le droit au pourboire toi. Les filles qui font serveuse en ont toujours plein, et c’est pas très très normal je trouve moi. Donc toi, tu as un petit pot juste ici pour y mettre les cadeaux que les clients te font, pigé ? »

« Euh.. oui monsieur ? »

« C’est bien, tu vois t’es pas trop conne quand tu veux. Allez-casse toi et vas bosser, putain de paresseuse ! »

Je me retourne vite, et me dépêche de trouver un nouveau client. Je n’ai pas envie de perdre ce job ! Un claquement de doigt me fait me retourner, et je vois un mec à une table accompagnés de 3 amis. Il montre le sol de son indexe, je comprend qu’il souhaite commander…

« Bonjour messi… »

Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase que l’homme me coupe la parole :

« 2 cafés et 2 demis. »

« …. Je vous apporte ça. »

Je retourne vers le comptoir et prépare la commande. L’autre barman, un grand afro, en prépare une aussi. Il passe derrière moi, agrippe mes hanches, et me décale

« Putain mais avec ton gros cul j’peux même plus passer »

Je lâche un petit couinement de surprise, les quelques clients au comptoir rigolant un peu de moi. Rouge comme une tomate, je prend le plateau avec les cafés et les demis et les apportent à la table. J’espère bien avoir mon petit pourboire…

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